Et pourtant, ils chantent...

Je vais entamer par un article sur l'art, plus précisément sur des artistes. Je trouve que l'art est un bon révélateur d'un peuple. Un peuple qui à faim, un peuple sans culture n'a que peu ou pas d'occasion de peindre, de chanter ou de danser...

http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/CALVO_OSPINA/12999?var_recherche=cuba

Avant d'attirer votre attention sur un passage, j'en profite pour faire la pub de Chucho Valdez, "le plus grand artiste de jazz latino", selon un ami musicien au talent époustouflant...

"Quand on demande à ces grands artistes pourquoi ils restent à Cuba, on obtient des réponses qui viennent du cœur. Formell : « A l’étranger, on m’a offert de l’argent, des villas et des débouchés immenses. C’est très tentant. Mais en échange, la condition qu’on me pose est inacceptable : on exige de moi que je quitte Cuba définitivement. » Adalberto Alvarez, un grand rénovateur des rythmes traditionnels cubains : « Je voyage, j’observe, et je pense : pourquoi partir ? Personne ne peut dire qu’à Cuba il existe la misère dans laquelle des millions de personnes vivent en Amérique latine, et même aux Etats-Unis. Nos problèmes sont infimes par rapport à ce que j’ai vu à l’étranger. »

Le grand Ibrahim Ferrer, décédé le 6 août dernier à l’âge de 78 ans, après avoir connu – sur le tard – la gloire dans le monde entier, disait qu’il se sentait très heureux chez lui : « Je raconte à mes petits-enfants comment on vivait avant la révolution, pour qu’ils apprennent à l’apprécier, car à leur âge, je n’ai même pas eu l’occasion d’apprendre à écrire mon nom. »

Quant à Giraldo Piloto, voilà comment il considère sa vie à Cuba : « Bien que nous ayons cinquante problèmes ici, car je ne crois pas que nous soyons une société parfaite, je suis convaincu qu’à l’étranger j’aurais beaucoup de mal à réaliser mon projet. C’est un producteur qui me dictera la musique que je dois jouer, et si ça ne me plaît pas, il faudra que je fasse autre chose pour pouvoir survivre. Ici je fais la musique qui me plaît. Qu’est-ce qu’un artiste peut demander de plus ? »

Lorsqu’on les voit sur scène, on est loin d’imaginer que ces artistes défendent leur système politique avec une telle force – sans pour autant hésiter à parler des erreurs commises au cours de la construction de « leur » révolution."

c'est vraiment n'importe quoi... ca me rassure!
vive johnny