Du côté de chez Soum
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Famille Soum & Cie
 
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 Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande....

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Poum
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MessageSujet: Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande....   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:23

Bon ben voilà... Je re situe, c"'était donc entre 2001 et 2002.


Dernière édition par Poum le Mer 8 Sep à 19:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Episode 1    Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:24

Salut tout le monde,
à la demande de quelques-uns et surtout par flemme de renvoyer les mêmes infos à tous, voilà la première newsletter racontant mes aventures globe-trotteuses.
Après un départ de Toulouse à une heure indue, quelques heures d'attente à Francfort avec Nico et une escale à Jeddah, je suis arrivé en Erythrée jeudi 20/09 en fin de soirée. Là m'attendaient Philippe et celle dont tout le monde parle (surtout ma mère) : Selam. Encore une fois un représentant Soum aura fait montre du bon goût endémique à cette famille (ça en devient presque lassant). Pour plus de détails, les curieux devront attendre de la rencontrer en live au moment de Noël (si son gouvernement veut bien lui délivrer un visa de sortie). Pour l'instant, la seule langue de communication avec Selam est l'anglais. Un upgrade incluant le français est en cours mais ne sera pas encore opérationnel pour les fêtes. Je tente aussi d'apprendre quelques mots de tigrinia, le principal dialecte érythréen, mais c'est pas gagné. Surprise, Philippe et Selam n'habitent pas une des pittoresques cases en torchis locales mais un 4 pièces confortable à quelques minutes à pied de l'hôtel où il bosse. Et étant donné qu'il bosse vraiment, je suis livré à moi-même pour l'exploration de la ville. Premier problème, il n'existe aucun plan de la ville, ni des bus sur lesquels il n'est de toute façon pas inscrit de destination. Après avoir pris conseil avec Selam, je me lance dans les bus dont je ne me sors pas trop mal.
A Asmara, mon activité principale est de me balader dans la ville sans destination précise, pour voir. C'est comme ça que j'arrive à discuter avec quelques personnes et que je fais connaissance avec la vie érythréenne. Comme le tourisme est pratiquement inexistant, peu de structures mais aussi peu de pièges à touristes. Contrairement à beaucoup d'autres pays d'Afrique, on se balade ici sans avoir peur de transporter son portefeuille ou de rencontrer de type énervé qui t'explique avec plus ou moins de tact que tu n'es qu'un emmerdeur de colon. Par contre, ça fait drôle de se retrouver le seul blanc dans un bus avec tout le monde qui te regarde mort de rire de voir un blanc prendre le bus (les gamins en particulier se foutent de ma gueule en permanence).
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Les week-ends, direction la campagne ou les villes environnantes avec Philippe et Selam. Les changements de paysages sont très rapides. Asmara est en pleine montagne, et selon la direction que l'on prend on tombe rapidement sur des plateaux, la savane, la côte de la mer rouge, le désert, ... Il y a peu de routes goudronnées en dehors des axes principaux, ce qui rend le moindre trajet aventureux. La première expédition nous a emmenés dans le désert voir un site archéologique (Adulis pour ceux qui veulent chercher, du côté de Massawa, sur la côte) et en route on a croisé des villages à l'isolement assez incroyable. Pas de route mais juste une vague piste, pas d'électricité ou de téléphone. Évidemment, les baraques sont en bois et torchis. Le seul bâtiment en dur étant généralement le bureau du parti, parfois une école. Sur le chemin du retour, alors qu'on est vraiment au milieu du désert: un pneu du 4x4 qu'on a loué se déchire. On s'en fout, on a deux pneus de rechange dans le coffre. Mais problème, on se rend compte qu'il n'y a pas de cric et que les deux pneus de rechange sont dans un état tellement grave qu'ils ne vont pas tenir longtemps. Bravo les touristes, d'autant qu'on a plus énorme de flotte. Alors tant pis, on avance à dix à l'heure comme ça en espérant tenir jusqu'au prochain village. Qu'on atteint. Là, on remplace le pneu déchiré par le moins nase des deux en stock avec l'aide des villageois. On repart pas très sûr de nous, et alors qu'on a rejoint une piste (pas une route quand même mais un chemin) un pneu éclate complètement. Toujours pas de cric, et le pneu de reste est plutôt marrant avec ses bouts en charpie. Au bout de 20 minutes d'attente environ, coup de pot, un 4x4 de l'EDF passe. Pas Électricité de France mais plutôt Erytrean Defense Force. Ils nous aident à changer le pneu éclaté par le pneu super pourri et on repart toujours aussi confiants. Puis on finit par arriver à Massawa (une vrai ville) d'où on se démerde pour se faire amener une bagnole de rechange (malgré notre sens de l'aventure, pas question de faire deux heures de route en montagne avec des pneus qui peuvent éclater à tout moment). Fin de week-end plongée à green island en face de Massawa: c'est beau. Autres excursions vers les villes de Dekhemare, Mendefera et Keren moins mouvementées mais superbes. Les photos seront développées à mon retour.
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Parmi les trucs surprenants qu'on voit ici:
-Les Erythréennes qui sont vraiment bonnes.
-La quantité de militaires. Parce que 10% de la population est sous les drapeaux pour un service qui dure au moins 18 mois, sans compter les périodes de guerre et les rallonges de service sans prévenir. Par exemple un des frères de Selam a déjà fait plus de 5 ans.
-Les dromadaires, ânes ou singes en liberté au bord de la route
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-Les contrôles d'identités fréquents dès qu'on roule un peu.
-En ville, les carrioles à pneus de camions tirées par des ânes.
Un autre 'détail' important pour comprendre l'ambiance du pays est la politique. Ici ça ne se limite pas à des débats de vieux croulants à la télé rivalisant de brushing et fond de teint pour plaire aux ménagères. En quinze jours, j'ai vu l'arrestation de 11 membres du parti considérés comme dissidents (ils préparaient un coup d'état), de centaines d'étudiants qui refusaient de travailler pour l'état pendant leurs vacances (ils ne se trouvaient pas assez payés), l'éviction de l'ambassadeur Italien (représentant l'Europe),... Bref ça bouge sérieusement. Il ne faut surtout pas croire que les gens ici sont mal informés. Ils sont parfaitement au jus des infos nationales et internationales. La plupart des arrestations sont approuvées par les Erythréens, mais la communauté internationale n'est pas d'accord et va peut-être couper ses relations diplomatiques et aides avec le pays. A part ça, je repars demain soir direction chez Nico (peut-être aussi chez Perlouze) le temps d'un long week-end.
Puis Thaïlande…
P.S.
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MessageSujet: Episode 2   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:25

Salut tout le monde,
suivant de peu le mail de Brigitte pour ceux qui l'ont reçu, voici maintenant le deuxième épisode de mes aventures.
En quittant l'Erythrée, j'ai fait une petite halte de quelques jours en Europe. J'ai atterri a Francfort (on m'annonce que mes bagages sont perdus) et me suis instantanément dirigé vers chez Nicolas, du pas alerte et léger qui me caractérise, bien que me demandant comment je vais survivre les 6 prochains mois sans mes chaussettes 'Happy Birthday'. On verra. Après avoir rejoint Nico, déploré l'absence inattendue de Carle (snif) et constaté que Francfort c'était naze, on décide aussi sec de foutre le camp direction notre bon vieil hexagone. En fait, changement de pays mais pas de spécialité, parce qu'on est passé de Saucisse-Stadt à Saucisse-Ville, soit de Francfort à Strasbourg. Et après test, il vaut franchement mieux celle de Toulouse!
Départ à l'arrache, on loue une caisse (de ministre) à FFT et on prend l'Autobahn direct jusqu'en France. Bon, en fait, on s'est perdu dans des bleds plus paumés les uns que les autres, on a tenté de convaincre l'autochtone qu'on baragouinait l'allemand sous la torture mais on n'a pas réussi, puisqu'à part un rire bête et continu, aucun son teuton n'est sorti de nos gosiers hilares. Apres un trajet épique, nous voilà donc chez Perlouze et Gely à goûter toutes les bières locales qu'on nous recommandées. Et ça en fait quelques-unes. Nous soutiennent de tout cœur sur place un couple d'indigènes que fréquentent Pierre et Pascale qui poussent l'hospitalité jusqu'a nous préparer une choucroute. Je rassure les machos, les femmes préparaient ça pendant qu'on étudiait le service du pastis sur diverses places strasbourgeoises. Je rassure les féministes : on avait quand même fait les courses. Sur ce, soirée à thème: philosophie éthylique sur le foot. J'ai gagné évidemment, par K.O. Reste, pour ceux qui auraient oublié leur existence sous prétexte qu'ils habitent à plus de 200 bornes de Carca (genre Gilles) que Pierre et Pascale sont en pleine forme, à part que Pascale souffre de flatulences intempestives, mais ce n'est pas nouveau.
Avec tout ça, on se lève tard et fatigués, et on finit par quitter P&P qui bossent quand même le lendemain (il en faut bien). Retour à Francfort pour une soirée chépakoifaire relax avec Nico. On m'annonce par téléphone qu'on a retrouvé mes chaussettes et tout ça. Cool.
Puisque c'est comme ça, je reprends l'avion direction la Thaïlande. Le trajet se passe longuement mais sans encombre et me voilà à Bangkok.
Alors Bangkok, c'est vraiment un monde à part. C'est bruyant, accueillant, puant, magnifique par endroits, bidonvillesque dans d'autres. Mais le mieux, c'est de voir. En tous cas, je décide d'y rester quelques jours le temps de m'acclimater. Je me retrouve rapidement à faire la bringue avec des Anglais dans les quartiers chauds de Bangkok, et croyez mois, quoi qu'on vous ait dit là-dessus, je suis sûr que c'est en dessous de la réalité. En fait, on s'est retrouvé dans des gogo bars, donc où il y a un spectacle au milieu du bar avec des jolies locales à poil en train de danser ou de faire des trucs assez indescriptibles avec des ustensiles divers. Par exemple, je n'avais jamais pensé qu'un fanny-fart pourrait servir à crever des ballons avec une sarbacane, ou qu'une nana puisse décapsuler une bouteille sans mains ni ustensile et pleins d'autres trucs que je vous laisse essayer de deviner (vainement). Bien entendu, les serveuses ne sont guère plus habillées que les danseuses et sont toutes prêtes à venir te masser ou plus si t'insistes. En l'occurrence, le massage était bien agréable. Fini la soirée à l'hôtel avec les Anglais et Australiennes, tard et en pleine forme. Petit déjeuner juste avant d'aller se coucher, histoire de confirmer le décalage horaire.
Le lendemain (ou surlendemain chuis pas sûr), je rencontre un Australien (c'est fou ce qu'on rencontre comme gens en vacances quand on est en vacances) qui parle thaï avec la serveuse du resto où je déjeune. Comme il connaît très bien la Thaïlande (9 ou 10ème voyage de plusieurs mois à chaque fois), il me fait le guide pendant quelques jours. Le tout accompagnes par sa 'copine' thaï Nuin qu'il a rencontrée dans un gogo bar et qu'il entretient quand il est dans le coin (c'est relativement courant ici). Visite de coins inattendus de Bangkok, et début d'apprentissage du thaï. Et c'est pas gagné.
Sur ce, j'apprends que Brigitte doit arriver d'ici peu, je reste donc à Bangkok le temps qu'elle arrive. Entre-temps, Michael part chez une autre copine thaï dans le Nord-Est (pas du tout le même genre, celle-là est médecin dans l'armée avec grade de major!) et me propose de le rejoindre aussitôt que Brigitte arrive. Of course, je suis enchanté d'accepter, mais j'attends Brigitte d'abord. Brigitte arrive donc et nous nous dirigeons vers l'hôtel pour y déposer ses affaires. C'est à ce moment-là que (non Boris le crocodile n'arrive pas) je tombe sur Arnaud, un copain que j'avais rencontré au Guatemala un an plus tôt! Sacrée surprise, on pose les affaires de Brigitte et on se retrouve pour l'apéro avec Brigitte, Arnaud, sa copine Carol, et un couple de potes à eux : Gilles (belge) et Bambi (américaine). Malheureusement, Arnaud et Carol se barrent le soir même. Assez tard pour nous laisser le temps de faire l'apéro, mais bon c'est frustrant. Ils partent donc et on passe la journée du lendemain à faire mollement les touristes avec Gilles et Bambi avec qui on accroche très bien. Départ avec Brigitte pour Udon Thani, pour rejoindre Michael et Major Baby en bus de nuit. Baby s'avère être excellente et n'avoir qu'une envie, c'est de nous faire découvrir sa région. Nous découvrons donc sous la tutelle de Baby, et c'est un régal. On apprend de plus en plus de thaï, c'est-à-dire juste assez pour faire marrer les indigènes quand on tente de leur dire qu'on a faim ou qu'on voudrait savoir où sont les chiottes. Après ces quelques jours, M&B se barrent pour un long week-end à Manille, et on rentre donc à Bangkok. Brigitte doit rejoindre des potes à Phuket (île au sud) et moi attendre Caroline, une copine australienne avant de se barrer a Koh Pha Ngan, une île super naze genre cocotiers, soleil, plongée. Le bus de Brigitte ne part que 2 jours plus tard, on en profite pour récupérer (les bus de nuit ça fatigue) et puis pour faire la bringue (pour être fatigués quand on prendra des bus de nuit pour dormir et ne pas être fatigués en arrivant ; je ne suis pas sur que ça marche mais bon) et aussi pour tenter de faire des visites. Voilà voilà, Brigitte m'a abandonné hier et Bob, j'ai vérifié qu'elle se soit bien tenu pendant le temps où on a voyagé ensemble, parce qu'avec ces gonzesses on ne sait jamais.
Je suis donc encore ici pour 48 heures, j'en profite pour pratiquer le thaï et me renseigner sur les trucs à faire sur l'île dans laquelle je vais. Ce matin, j'ai même poussé le vice jusqu'à prendre une heure de cours de thaï pour faire corriger ma prononciation douteuse, mais la prof (mignonne en plus) me dit que c'est déjà très bien et m'invite à faire la bringue avec elle et son copain (sic) quand je veux. Bon, me voilà à maintenant et pis c'est assez long comme ça. Prochain e-mail quand j'y penserai d'ici une quinzaine. Pour info, j'ai changé la liste de diffusion en fonction des demandes enthousiastes et des plaintes de ceux qui bossent et trouvent politiquement incorrect de ma part d'envoyer des nouvelles de mes vacances, mais si vous voulez que j'en fasse d'autres, prévenez moi.
P.S.
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MessageSujet: Episode 3   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:25

Salut tout le monde et bienvenu dans le monde des nouvelles fraîches, rappel des épisodes précédents :
Philippe est kidnappé par une anthropophage qui collectionne les têtes réduites. Nicolas tente un suicide à la choucroute. Brigitte a réussi à semer ses ravisseurs mais s'est gourée et est maintenant dans un autre pays où, dit-on, le garage n'est pas si hermétique que ça. Que font la CNIL et l'APP?
Notice : Le présent épisode comporte des scènes d'une insoutenable légèreté. L'auteur se dégage de toute responsabilité dans le cas où le lecteur serait assis dans un bureau. Effets secondaires indésirables constatés : crampe du poil dans la main, paralysie complète du sujet, tremblements et fièvres à la lecture des passages les plus insupportables.
Je vous ai laissé la dernière fois à Bangkok après le départ de Brigitte. Et ben j'y suis resté deux ou trois jours de plus avant de retrouver une copine australienne pour nous diriger vers le sud du pays. Ça a l'air anodin comme ça, mais quand on sait que le sud du pays est peuplé essentiellement d'îles, de plages, de musulmans et de cocotiers, ça change tout. Parce que voila, je me prépare des métavacances. Suffit les efforts de tourisme inconsidérés, maintenant je vais me reposer.
Première étape, le trajet. Et il n'est pas des moindres puisqu'il dure une bonne quinzaine d'heures à coups de minibus, train, bus, ferry, pick-up, et enfin barque : nous voila arrivés malheureusement sous une pluie torrentielle en barque, on aurait mieux fait d'y aller à la nage. L'arrivée est spectaculaire. La crique est magnifique et même sous la pluie, ça sent le paradis à plein nez. Impression rapidement confirmée par la levée des nuages dévoilant les trucs habituels : cocotiers, plage de sable blanc, eau bleu-vert... Bref toute la panoplie à carte postale. Quant aux types qui disent qu'on se lasse vite de ce genre d'endroit, je prends leur tour aussitôt qu'ils veulent.
En premier lieu, on s'arrête dans un endroit recommandé par Mark l'Australien. J'aurais dû me méfier quand il m'a dit le nom : "The Sanctuary". C'est très décontracté, vraiment super cool, tellement groove que ça fait peur. Les indigènes (tous étrangers) pratiquent des rites étranges: Yogave, méditation transversale, Tai Chi Mou et autres conneries du même style. Ils sont bien gentils mais si on reste trop longtemps, j'ai peur de me transformer en brocolis heureux (parce qu'en plus ils sont tous végétariens), on décide qu'on est plutôt Old Age et on change de plage. La, rien à voir. Plage, bananiers, eau turquoise, barrière de corail à 100m de la plage. Le hamac est confortable, le bungalow a vue sur la crique, les gens mangent du poulet comme tout le monde. L'endroit nous plait plus, on y reste.
Commence donc une semaine de lutte armée contre le stress. Activités les plus violentes: marcher le long de la plage ou (manière) dans la jungle environnante (il n'y a pas de routes, ni d'électricité d'ailleurs). Plongée dans la barrière de corail en tentant de trouver un nouveau poisson. Pour avoir une idée de ce qu'on voit sous l'eau, allez voir le magasin de poissons d'eau de mer le plus proche et vous verrez. C'est pareil, mais il y en a plus. Bien entendu, dans les activités moins dangereuses : sieste, lecture, boire des coups avec les autres touristes. Les produits locaux sont excellents.
Vers le deuxième jour après notre arrivée, un événement marquant à signaler: la lune est pleine. Ce dont tout le monde se fout éperdument d'habitude si ce n'est qu'ici, ça veut dire Full Moon Party. La Full Moon Party, c'est une énorme teuf sur la plage avec tout ce qu'il faut à disposition. Musique, gens motives, whisky thaï. Evidemment, c'est soldé par une nuit blanche. On fait partie des couche-tôt qui rentrent à 6 heures du mat, mais faut dire qu'on a commencé tôt et rude.
Sur ce, Caroline (l'Australienne) se barre pour retourner bosser (on n'a pas idée). Je devais partir, mais non je n'ai pas encore assez plongé. Je change de plage pour aller vers l'autre côte de l'île. Accessible en véhicule tout terrain et ayant l'électricité, c'est super civilisé, mais c'est quand même très loin de tout. Je passe la semaine à plonger et à faire l'asocial (ou presque). Les activités sont a peu près les mêmes qu'avant, avec en plus la possibilité de se déplacer en louant une moto. Je vois d'ici la gueule hilare des plus mauvais d'entre vous à l'évocation de mon agile personne sur cet instable destrier de fer. Et bien j'y arrive malgré l'absence de bitume, de route à moins de 50% d'inclinaison et de panneaux indicateurs, je ne me suis pas perdu et je n'ai rien cassé. Voilà voilà, ça fait presque quinze jours que je suis ici et c'est dur de partir. Je vais faire une dernière expédition en apnée puis je me barre direction le nord pour de nouvelles aventures.
Ciao.
P.S
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MessageSujet: Les aventures du concombre masqué - Episode 4   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:26

Ca fait bien 15 jours que je n'ai pas envoyé de nouvelles détaillées de mes tribulations asiatiques. Il parait qu'il circule sous le manteau des versions X des mes dernières semaines, mais n'en croyez pas un mot et lisez plutôt le bulletin officiel...
J'avais laissé le récit étant sur le point de quitter l'île de Koh Pha Ngan. Eh bien en fait je n'en suis parti que quelques jours plus tard à cause d'une histoire de Visa, ce qui m'a permis de plonger un petit peu plus (aperçu une raie tachetée de bleu, je n'étais pas saoul, et c'était un poisson), de faire quelques expéditions de plus en Easy Rider (même si, pour quelque obscure raison ça en fait rire plus d'un), d'aller aider un pêcheur à poser ses filets de nuit dans un état d'ébriété relativement avancé...
Après toutes ces aventures, me voilà reparti pour Bangkok (trajet complet 30h avec minibus, ferry, bus et train), le but du jeu étant de rejoindre Michael (pote australien) pour préparer et effectuer la 'Mission Cambo' (comme dans Rambodge). Sur place, je trouve moyen de me faire inviter à bouffer chez une copine Thaï qui est masseuse (j'entends déjà les ricanements, mais non elle n'est pas pute et on ne dira jamais assez de bien des massages Thaïs). Délicieux repas d'environ 12 heures avec des potes à elles. Une fois de plus, je réalise que séjourner à Bangkok n'est bon ni pour le foie, ni pour les économies et on se décide donc à quitter Bangkok avec le mal au crâne et à la deuxième tentative, la première ayant échoué pour cause de panne d'oreiller après la dernière grosse nuit à Sin-City. D'habitude j'ai rien à dire sur les trajets parce que c'est galère et il ne se passe pas grand chose. Mais quand la moitié du trajet en question se situe sur le territoire cambodgien c'est pas exactement pareil. Un coup d'œil sur les chiffres. Trajet prévu : de 7h du mat' à 16h environ. En minibus un peu long, mais jouable. Trajet final : de 7h du mat à 3h du mat' le lendemain. Plus casse-burne déjà. C'est-à-dire que tant que la route était en terre battue avec des cratères et des tas de cailloux places aléatoirement mais avec régularité, ça allait. C'est quand on a commencé à ne plus voir la différence entre la route et la rizière qui la borde que ça a commencé a être long parce que le minibus n'était pas du tout 4x4 et de toutes façons les 4x4 encombraient les fosses dont les tiraient des tracteurs de 1920. Je passe sur les ponts qui tombent en ruine quand on roule dessus, de toutes façons y a des photos du trajet (si elles sont bonnes). Nous (Michael et moi pour ceux qui n'auraient pas suivi) voila donc arrivés a Siem Reap à quelques minutes de route des temples et palais d'Angkor. Problème, Michael ne peut pas s'éterniser plus de 2 jours (avion à prendre a Phnom Penh) et moi voir Angkor en moins de trois jours c'est un peu bâclé. Donc on fait plutôt d'autres trucs, et je reviendrai sur le chemin du retour y consacrer le temps nécessaire. Entre autres 'trucs', beaucoup de ballades dans les environs. Y'a pas à dire, c'est pas tout a fait pareil que chez nous. D'abord autour de la cité je n'ai jamais vu de pécheur attraper de cobra dans une rizière, ce qui même ici, m'a bêtement paru peu banal. En fait, je réalise en me baladant que je vais rester plus longtemps que la semaine prévue. Tout me plait ici gens, culture, gonzesses, paysages, bouffe (même la bouffe occidentale est meilleure ici, quand vous y allez testez le 'Happy Pizza')... Donc pas de raison de repartir en Thaïlande ou ailleurs tout de suite et j'ai justement un peu de temps de libre. Nous voilà donc partis à Phnom Penh. Cette fois trajet en bateau, vachement mieux et plus rapide. 5 heures pour traverser un immense lac (avec des villages de pêcheurs nomades flottant dessus) au soleil sur le toit c'est top (jusqu'au coup de soleil).
La première chose à faire en arrivant ici, c'est de se trouver un bon driver (on dit plus 'boy' ou 'niak' depuis la décolonisation). On en trouve un extra : Sakal. Marrant, anglophone, pas escroc (ou très discret), et vraiment sympa. A quoi tu reconnais un bon driver? Et ben quand tu lui demandes de t'emmener dans un resto Khmer (d'abord il a compris et c'est cool!) il ne t'emmène pas au resto a touristes qui est à la première page de la section resto Khmer du guide mais c'est un bouiboui infernal sur une rive du Mékong. Pourquoi c'est mieux ? Parce qu'ici tu bois du Whisky au sang de cobra en mangeant de la tortue parce qu'il n'y a plus de serpent et que c'est quand même plus marrant que la soupe au poulet du resto du guide. D'autant plus marrant que dans le resto du guide les serveuses ne te proposent pas de pipe à la fin du repas. Ayant arrêté de fumer, j'ai du repousser cette offre généreuse avec regrets. Parmi les brèves de la soirée, je ne citerai que Sakal :
- Les serveuses ne sont pas des putes, mais si un client en a vraiment envie, elle peuvent se dévouer dans les piaules prévues à cet effet. - Non, avec ces trois verres (whisky-cobra), je ne risque pas d'être trop saoul pour vous remmener, puisque d'habitude j'en bois au moins un demi litre! Remarque que quand tu vois la circulation ici, tu te demandes s'il ne vaut mieux pas être saoul pour conduire. Michael reprend le chemin de l'Australie, et je fais donc de plus en plus de visites touristiquement orthodoxes genre musées, palais, temples, marches... J'évite certaines attractions locales (on m'a quand même propose de jouer avec un lance roquette sur une vache vivante), pour succomber à d'autres comme la boxe cambodgienne (pareil que la Thaï mais ils faut être plus bronzé). Sinon, j'ai aussi passé une soirée chez Sakal, bouffe délicieuse, encore un repas à rallonge, un vrai régal. Voila voila, demain je ne sais pas encore si je mange du chien, des insectes frits ou du chat mais ce qui est sur c'est que les combats de coqs sont au programme et d'après Sakal ça a l'air bien marrant.
Suite au prochain épisode...
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MessageSujet: Episode 5   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:26

Salut à tous,
Après un long mois et demi d'absence me voici de retour sur la toile pour la suite de mes pérégrinations. J'ai tenté de me faire oublier pendant un moment mais à force de recevoir des lettres de menaces pour me forcer à envoyer la suite de mes histoires, je cède et donc voila. La dernière fois, je vous ai laissé juste après mon arrivée à Phnom Penh (PP pour les intimes), après avoir fait mes adieux à mon compagnon de débauche du moment : Michael. Ca c'était pour ceux qui n'auraient pas suivi.
Juste après cet évènement fort heureux pour mon équilibre mental et ma santé en général, j'ai été bloqué une dizaine de jours à PP pour une bête histoire de carte bancaire (merci la poste). Sans ressources et au bord de l'inanition, plusieurs options s'offraient à moi à ce moment-là. Option un, je me la joue SAS (comme suggéré par certains individus louches et corses) et je me vautre dans les bordels locaux en bouffant du serpent de fond de bouteilles, et en allant faire la bringue avec d'anciens légionnaires (sympathiques) jusqu'à ce qu'on me foute dehors du pays.
Option numéro deux, me faire moine bouddhiste. Avantages : interdit de travailler (si si), nourri et logé à l'œil, plus besoin de galérer avec un rasoir pour me raser crane et barbe puisque le barbier du monastère fera ça à ma place, toujours très chic dans mon costume orange. Inconvénients : interdit de baiser, un seul repas par jour, dormir par terre, ils me rasent aussi la mouche, quand t'en a marre du costume orange ils te foutent dehors.
Option numéro trois, il semble qu'il soit assez facile de bosser ici. Bizarrement, c'est pour cette option-là que je pench e d'abord. En fait, on me propose des boulots genre informaticien (ça change), prof d'informatique (pour les nerds, prof de modélisation et system analysis), prof de langues (français/anglais) ou terroriste. Par souci de respectabilité, j'aurais penché pour terroriste mais depuis que G.W. Bush est officiellement le terroriste le plus puissant de la planète le métier est souillé et je préfère largement les métiers moins méritoires d'informaticien ou de prof de n'importe quoi (ce en quoi je me sens cap d'être champion toutes catégories, surtout pour le côté n'importe quoi). Evidemment, pour prof d'anglais j'ai un peu des remords, parce que si je comprends tous les dialogues de Trainspotting dans la langue des Ecossais, je ne me sens pas vraiment parfait (crise de modestie fort inhabituelle). Mais bon tant pis, s'ils me veulent, pourquoi pas. Je rends donc visite à quelques employeurs potentiels, et il en ressort que prof d'anglais je peux à l'aise pour avoir rencontré d'autres 'expats' qui enseignaient ça sans remords malgré un fort accent hispanique, khmer, ou français, et un vocabulaire digne de Patrick Sébastien à l'âge de 4 ans et demi. Prof d'info, je laisse des CV mais on me demande de rester au moins 6 mois et ça me fait un peu long comme promesse. Prof de français, c'était pour rire, ça fait un bail que dans ce pays tout le monde se fout bien de savoir parler français, et puis de toutes façons, ça m'aurait emmerdé (comptez les fautes dans ce mail et vous comprendrez qu'il y a de quoi être emmerdé).
Entre temps mes histoires de carte bleue se résolvent, ce qui fait que l'envie de bosser s'estompe de plus en plus, pour être remplacée par l'envie de foutre le camp de PP et de me balader. Ouf, franchement se mettre à bosser en vacances ce n'est ni chrétien ni syndical, je devais être malade pour envisager une connerie pareille. C'est à ce moment précis que (toujours pas de crocodile) j'apprends la visite du terroriste kosovar Alexandrevitch Nistrus Perilloswsky en vacances dans le coin pour quelques semaines. Je réussis à le convaincre de ne pas céder à ses envies professionnelles de vouloir absolument rencontrer les derniers Khmers rouges qui traînent du côté de Pailin et après une visite de Phnom Penh by night très agitée, on se dirige vers Sihanoukville : la plage. Là, activités adaptées à ces lieux, à savoir : plage, sieste, bateau, repos, pêche, glandouille, test des produits locaux, dormir et j'en passe et des plus calmes encore. Quelques sorties avec Bambi, le mec à tout faire de la Guest House où on pieute, et qui tient absolument à nous emmener à la Chicken Farm, soit la rue des bordels.
Après une résistance héroique de notre part, c'est là qu'on passe donc Noël (à Sihanoukville, pas au bordel), en évitant soigneusement de faire un repas de Noël à l'européenne, pour aller bouffer khmer. A noter ce noël où on s'est offert de ne faire de cadeaux à personne. Ensuite, direction Phnom Penh où j'ai des obligations sociales genre pré-réveillon, réveillon, et post-réveillon. Alex est effrayé à l'idée du programme et préfère se rendre directement au Viet Nam en touchant les 20.000 Dongs. Mais revenons à mes beuveries. Pendant ce temps, j'assume donc mes devoirs sociaux en bringuant de longue à Phnom Penh. Aussitôt proche de la cirrhose (si y'a pas de faute là c'est dingue) je m'enfuis également vers le Viet Nam ou je rejoins Alex à Nha Tran (prononcer Nia Tchan, ils sont dingues ces Nhakwes) soit à la plage, non sans avoir brièvement visité la bonne vieille ville d'Ho Chi Minh (Saigon pour ceux qui ne sont pas tendance).
Là (Nha Tran pas HCM) toujours des activités épuisantes avec entre autres une première (pour moi), on va faire de la plongée avec bouteilles. C'est bon mangez en. Je crois que je récidiverai. Comme d'hab je me mets à lire sur l'histoire du pays ousque je me trouve et comme d'hab j'ai envie de casser du ricain après avoir vu les conséquences de leur 'aide' au pays ces dernières décennies. Pas que les Français aient plus brillé dans le coin mais au moins c'était plus discret. Là, Alex rentre en France sous le mauvais prétexte de devoir travailler. Me voilà donc traversant le pays de prédilection de Rambo. Apres Nha Tranh je monte vers Hoi An. Beau, un peu chiant quand même. Et puis d'abord j'ai la flemme de recommencer tout le boulot. C'est vrai quoi, à chaque fois que j'arrive dans un pays, je commence à apprendre à dire les trucs essentiels. Genre 'bonjour', 'au revoir', 'jolis yeux', 'merci', 'un deux trois quatre', bières, 'j'ai faim', et trois conneries. Quand t'es chez des Catalans, des Calabrais ou des Gallois ça va, tu t'en sors. Mais c'est que chez les Chinois c'est vachement plus dur. Maintenant je suis fluent en Thaï (Nit Noy) et en Khmer (si vous en rencontrez un, essayez 'Long Sarott, Latt Sarong', le genre avec un Khmer il est mort de rire, avec une Khmer tu prends une baffe). Mais là, avec le viet, plein le cul, je laisse tomber. Surtout qu'en thaï, il suffit de savoir compter jusqu'à quelques centaines et tu t'en sors pour les tunes. Au Cambodge, il faut déjà pousser à quelques dizaines de milliers mais ça va encore. Mais avec les Viets, si tu n'arrives pas au million, t'achètes à peine des chouinngommes. Surtout qu'avec eux, il faut marchander en permanence vu qu'en général, quand un Vietnamien t'annonce un prix, il faut te dire qu'il a déjà ajouté un zéro au prix raisonnable. Tout ça pour dire donc que changement de plans je repars vers le Cambodge. Via Da Lat (d'ou j'écris maintenant) puis ensuite re HCM avant d'arriver à PP. Autres infos en vrac : - Toujours pas bouffé de chien et d'araignées grillées, mais rien n'est perdu. - Les combats de coqs c'est cool mais j'ai pas pu en bouffer - Après ces visites de payzetranges je vais être super fort en conversion de monnaies. L'euro ça va franchement être de la tarte. Par exemple au Cambodge tu te trimballes en permanence avec 3 monnaies en poche. Des Bahts (Thaï), des dollars (Afghans), et des Riels (locaux).
A noter pour ceux que ça branche d'être millionnaire, ici c'est super facile puisqu'un Euro (haha) ça fait pas loin de 12000 Dongs. Suffit.
P.S.
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MessageSujet: Poum au wonderland - Episode 6   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:27

Yop yop,
Me revoilà pour la suite de mes aventures. J'étais donc au Viet Nam (Da Lat) en train de me rediriger vers le Cambodge. Da Lat c'est beau mais un peu froid (pour la région). Donc je me casse. Me voila donc a Saigon pour deux trois jours. Histoire de vérifier la version locale de la guerre Américaine. C'est pas beau. Pas rancuniers les Viets et souriants avec ça. Quoi d'autre ? Ah oui, dans ces pays ils se foutent des copyrights. Total ils vendent des CDs super pas cher. Genre Thaïlande $3, Cambodge $2. Au Viet Nam c'est carrément 70cts. Ca fait le CD de musique (piraté) moins cher qu'un CD vierge en France.
A chaque fois que j'ai vu des touristes revenir du Viet Nam chargés de CDs je me suis foutu de leurs gueules. Faut dire qu'il y en a qui revenait avec 50/100 CDs. Genre abusif. Donc en arrivant a Saigon je me dis que ça vaudrait le coup de checker un magasin pour voir. Terrible erreur, j'en suis ressorti avec une centaine de CD. Bravo.
Pour me remettre de mes émotions, j'opte pour un massage. Au Cambodge on sent que c'est pas la spécialité, donc je n'ai pas beaucoup persévéré mais je dois dire que l'expertise Thaï en la matière me manque, pourquoi ne pas essayer les méthodes vietnamiennes. Sur le chemin de mon hôtel, je tombe justement sur un type qui fait des massages viets a domicile. Cool. Me voila donc embarquant le sourd-muet a la casba. J'aurais bien du me douter que si je n'avais jamais entendu parler des massages viets il y avait une raison. Alors le gars me demande de virer ma chemise et de me foutre sur le ventre. Jusque là pas de problèmes même si j'en entend rigoler d'ici. Je commence a me poser des questions quand il sort des bocaux en verre genre mamie nova et une espèce d'allumette géante qu'il enflamme aussi sec. En fait le plan c'est qu'il fout la flamme dans le verre le temps de virer l'air puis il te colle le bocal vidé sur la peau. Et ça tire! Total je me retrouve couvert de marques rouges pendant une semaine. J'ai les photos. C'est bon pour tout un tas de trucs parait-il. Moi j'ai rien vu.
Bref je fini par retourner a Phnom Penh (PP). Quelques jours de repos bien mérités après tout ces efforts. La, pour vous ôter du doute dans lequel vous vous trouvez, je vous explique. PP est le lieu ou se retrouvent les touristes pour comparer leur pérégrinations. Parce qu'il ne faut pas croire que c'est de tout repos d'être touriste.
Par exemple tous les touristes ont un objectif : éviter les touristes. Pourquoi ? C'est une question de mode je crois. En tous cas, dans les hôtels a touristes on ne parle que de ça. Parce que ça a l'air con comme ça, mais c'est du taf de trouver les endroits sans touristes. D'abord les aborigènes veulent toujours t'emmener dans les endroits a touristes.
Par exemple un des lieux de prédilection des touristes a PP c'est le shooting Range ou tu peux tirer des coups d'AK47 ou de lance grenade sur des cibles ou des vaches selon tes moyens. Pas moyen de faire comprendre aux indigènes que je m'en fous je ne veux pas y aller. J'en ai chié pour ne pas faire le con avec des FAMAS en France, c'est pas pour faire ça au Cambodge. En général ils ne comprennent pas mon refus et j'ai droit a un regard étonné voire soupçonneux et une remarque du genre 'But tourist like it, everybody go there'. J'ignore le malappris et me remet a ma recherche graalienne d'un endroit où il n'y a pas de touristes. Le premier obstacle a éviter est la mauvaise volonté des niakwés (je manque de synonymes pour aborigène).
Second problème, les endroits sans touristes ne sont pas dans les guides, sinon ça serait plein de touristes. Donc comment découvrir ces tourist-free zones? Plusieurs méthodes. Conseils d'un autre touriste. Il y a des chances qu'il ait déjà raconté ça a la moitié de la population (car le touriste est très fier de trouver un endroit sans touristes) donc pas très fiable. Tu peux aussi déambuler inopinément selon la direction du vent, mais tu risque de chercher un moment parce que non seulement il faut qu'il n'y ait pas de touristes mais en plus il faut qu'il y ait un point comme disent les Anglais. Autre méthode, pervertir un local pour qu'il avoue. Parce qu'évidemment qu'ils savent mais ils ne veulent pas le dire. Le principal problème est que même si le sauvage parle mieux anglais que moi Khmer ça ne veut pas nécessairement dire qu'on se comprend des masses. Dico Khmer en main et trois heures plus tard j'abandonne. Bref c'est pas simple. Mais quand même il arrive qu'on trouve. Quand t'as trouvé et parcouru le lieu tant recherché t'es super naze et tu vas te reposer la ou il y a plein de touristes auxquels tu peux raconter tout ça. Mais je sens que je digresse un poil.
Apres avoir sagement passé quelques jours à PP je tente donc d'aller vers un lieu peu fréquenté par le touristus simplex comme le veut la règle du jeu. C'est là que non seulement le crocodile arrive (il y en avait une ferme dans une guest house) mais encore je pars pour les montagnes de Ratanakiri. Donc après quelques douze heures de trajet en bateau sur le Mékong et une nuit en compagnie d'un nombre indéterminé de rongeurs, je me prépare à effectuer les quelques 3 ou 4 heures de route qui me séparent de Ban Lung (le bled ou je prévois de passer une petite semaine). Pour donner une idée de ce qui m'attend, il faut savoir qu'en cette Asie reculée, les routes sont merdiques et que ce n'est pas peu dire. Il faut également savoir qu'en cette Asie reculée, les routes Cambodgiennes sont de très loin les pires et encore que la route qui mène a Ratanakiri est classée parmi les 'highways to hell' du pays. Il y a deux façons de parcourir Stung Treng / Ban Lung. En Taxi, ou en pick-up. Connaissant l'état de la route, je sais que le Pick-up est un cauchemar sans nom d'autant qu'il part a 6 heures du mat ce qui est contre ma stricte religion. Et vu que ça tombe bien j'ai rencontré quelques 3 autres personnes se dirigeant vers Ban Lung, j'arrange un Taxi pour le matin pas trop tôt. En me levant je sens que ça chie. D'abord, le pick-up (qui aurait du foutre le camp depuis quelques heures) est dans la cour de l'hôtel alors qu'il n'a rien a y foutre. Ensuite le chauffeur de taxi est la mais il a l'air anxieux. Et puis surtout il y a deux flics autour. Le flic chef (aisément reconnaissable à sa bedaine et son air con) nous explique que le Taxi n'a pas l'autorisation de partir et que nous sommes donc conviés a prendre le pick-up (qui appartient fort heureusement a son beau-frère). Apres une heure de négociations, on a fait baisser les prix de moitié mais c'est toujours dans le pick-up. Tant pis pour le taxi. Apres quatre heures de rodéo camion, arrivée a Ban Lung. Voir photos quand je reviens.
Parmi les évènements marquants du séjour on notera une journée rando sauvage a moto dans la jungle. Bilan 3 motos cassées sur 5 a l'arrivée. Contrairement a ce que pensent les mesquins, la mienne était intacte. Au cours du trajet, on traverse quelques villages pleins de gens qui se baladent a poil, et dans l'un d'eux on nous invite même a boire le tord boyaux local a la paille. Difficile d'identifier les ingrédients (communication difficile parce que ce ne sont pas des Khmers et même nos potes Khmers n'arrivent pas a comprendre ce qu'ils racontent). En tout cas même si ce n'est pas très bon c'est d'une efficacité incontestable. Apres avoir a plusieurs reprises tenté de se perdre dans la jungle a moitié saoul on fini par arriver a rentrer. Quelques jours plus tard je choisi de changer de moyen de locomotion. La moto c'est fatiguant, je vais prendre un éléphant. Parce que tu peux faire des trucs dingues ici. Tiens par exemple pas plus tard qu'avant-hier j'ai bu des nids d'oiseaux et cueilli de la bière sur un arbre. Juré.
Mais au bilan, une semaine au paradis avec encore des gens excellents. Ca va en faire des gens a qui rendre visite un peu partout. Après ça, quelques jours a Kampot chez des relatives de copains Khmers (le genre de plan considéré super branché pour les touristes, pour ceux qui ont suivi c'est parce qu'il n'y a pas de touristes). Ils ont une baraque excellente ou tu peux débarquer a l'improviste avec trois pote et bouffer comme des chancres (ça me rappelle d'autres endroits) et tout ça chez des gens accueillants et adorables : CQFD.
Voila, voila, je suis de retour a Phnom Pinte pour encore deux jours puis je me casse vers Battambang avant de foutre le camp chez mes potes les ricains. En cas d'attaque j'ai un canif. En os, banane ! Ciao P.S.
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MessageSujet: Episode 7   Que du vieux, mais que voulez vous on me le redemande.... Icon_minipostedMer 8 Sep à 19:27

Waou, ça fait un bail. Bon Je tentais donc vainement de quitter Phnom Penh (PP). Ce que j'ai fini par faire non sans avoir manqué deux ou trois départs matutinaux pour cause de réveil impossible après avoir dignement célébré l´hypothétique départ. Le plan initial était de me diriger vers Pailin, dernier lieu tenu dans le calme par les Khmer Rouges. Mais a force de repousser mon départ de PP voila que je manque de temps, d´autant qu´il faut absolument que je sois a Bangkok (BKK) 3 jours avant mon départ pour des histoires de billets d´avion. tant pis. Halte a Battambang avant de traverser la Frontière et ses habituelles tracasseries, et me voila a BKK avant d´avoir eu le temps de me remettre du mal au crane résultant de mes multiples fiestas de départ. Cette fois-ci je suis bien décidé a ne pas céder aux tentations de Sin-City (BKK pour ceux qui n´auraient pas suivi les premiers épisodes) et de rester a peu près sobre.
Apres avoir choisi une Guest-House dans un coin tranquille je me met a bouquiner a la terrasse. Terrible erreur. Moins d´une heure après mon arrivée, j´aperçois un grand dadais titubant devant ma table. Le dadais en question n´est autre qu´Ant-le-dingue le pire tentateur de bringue sur cette planète. Rencontré a PP quelques 2 mois plus tot, il entreprend de me tenter selon ses habitudes. Il ne doit pas être loin des 3 grammes de sang dans l´alcool et donc moins crédible que d´habitude et je parviens héroïquement a résister a son invitation au ´Ministry of Sound´ local. Ouf, il se barre. Mais aussitôt Ant et compagnie partis le remord me gagne. Dans l´état où il est il est foutu d´abuser. Une touriste sans scrupule est fichue de le violer. Bref, après une demi heure de self-déliberation (et deux bières pour être sur) je me lance a leur rescousse. La suite est que je me retrouve embarqué dans trois jours de bringues jusqu´a l´heure de prendre l´avion pour les US. L´avion décolle vers 6 heures et depuis que mouillent les ricains il faut être 3 heures en avance aux vols internationaux, je me retrouve donc a l´aéroport de BKK vers 3 heures du mat saoul et très fatigué.
Apres 3 escales (sic) et pas mal de temps je me retrouve sur le sol américain a Kansas City dans le Missouri. Prise en main immédiate, je suis fouillé jusqu´au fond des chaussettes trois ou quatre fois. La je suis content d´avoir résisté a la tentation, pourtant forte, d´acheter des ticheurtes de Bin Laden en train d´enculer Bush (pourtant bien plaisants) parce que j´ai comme une impression que le sens de l´humour manque quelque peu a ces zélés douaniers mangeurs de big macs. D´autant qu´ils froncent les sourcils a la vue du nom du gars chez qui je vais crécher: Rashid Hamid. S´ils avaient su qu´il est Afghan d´origine je crois qu´ils m´auraient introduit a des méthodes de fouilles plus poussées. Je sens dans leur regard que ce nom sonne quand même bien bougnoule a leurs sensibles oreilles. Mais bon malgré tout leurs efforts ils ne trouvent ni lame de rasoir cachée, ni cocaïne, ni tracts anti américains et finissent donc par me laisser passer. La, je retrouve Soraya (j´en connais qui se souviennent encore de son dernier passage en France il y a quelques années) et son fils (eh oui!). Apres les embrassades habituelles on fonce chez ses parents ou je passe une semaine. C´est une petite ville du mid-west, l´idéal pour y voir de vrai ricains! Et d´ailleurs, tout ce que vous m´avez entendu dire de mal sur ce pays, je le retire. C´est fantastique! Vivement qu´on soit tous comme ça. Ils ont une façon merveilleuse de régler tous les problèmes. Par exemple, ils ont des pauvres, comme tout le monde. Mais alors que d´autres pays attardés s´éreintent a essayer de leur donner un bon travail et un meilleur niveau de vie, les ricains ont une bien meilleure méthode. On leur donne un travail de merde, le moins d´éducation possible (les écoles publiques sont fantastiques pour ca, au cas ou il y aurait de bons éléments on fourni même des armes au plus turbulents pour faire régner l´ordre). Les livres ne sont pas ouvertement déclarés subversifs mais ils sont inaccessibles. Sans dec. J´ai vu une ville de 20.000 habitants (50.000 en comptant les villages autour) ou j´ai demandé où je pouvais trouver une librairie. La réponse a été Kansas city. 1 heure et demi de route pour l´atteindre. Le résultat est stupéfiant. D´abord tout le monde bosse. Même les SDF. Véridique. Et même ceux qui bossent sans avoir de quoi se payer un toit (et il y en a plein) sont convaincus d´être dans le meilleur pays du monde grâce a CNN, a la bible et aux autres ´Pravdas´ locales. Une autre invention merveilleuse, c´est le politiquement correct. J´ai entendu au moins deux cent fois une phrase genre: ´´Je ne suis pas racistes mais les (noirs/arabes/mexicains/musulmans/juifs/...)'' suivi d´un commentaire profondément xénophobe. C´est la démocratie virtuelle presque idéale. Le président est un bon chrétien qui sait bien que le monde a été créé en 7 jours et que les gréciens sont des bon, les gens votent sans avoir les moyens de comprendre pour quoi, et les seuls qui comprennent sont ceux qui feront tout pour améliorer encore le système. Et pour les relations internationales, j´ai entendu au moins dix fois le sage dicton : La raison du plus fort est toujours la meilleure. C´est pas beau tout ça? Je vous le dit, aux présidentielles, votez ultra libéral! Vive la bourse! In dollar we trust!
Mais je m´égare. D´abord la famille qui m´a reçu est loin d´être typiquement américaine. Je suis resté quelque temps dans le Missouri entre Kansas city et Saint Louis. La j´y ai bouffé la meilleure cuisine Afghane possible et je ramène même quelques recettes. Visite de divers zoos, musées... J´ai passé la dernière semaine en Californie a San Francisco (SF) chez Tamim (frère de Soraya). Jolie ville: voir Photos. La seule ville des US ou les homos se baladent sans avoir peur de se faire tabasser (le Gay-bashing est un sport national). Il faut dire qu´ils sont nombreux a SF. De la, on est parti skier dans les Sierra Mountains. Parce que j´ai pas précisé mais quand j´ai atterri aux US et qu´on a annoncé dans les 15 degrés, je me suis dit que c´était un peu frais après avoir passé presque 6 mois a pas moins de 30 mais bon ça va. Le problème c´est que c´était 15 degrés F. F comme Froid, Freezing, ou Fucking cold. Ca fait dans les -15 vrais degrés. Je te racontes pas le choc en descendant de l´avion avec mes Ticheurtes et mes sandales. Non je déconne j´avais un pull mais c´est un igloo qu´il aurait fallu.
De là, avion pour Mexico-city. Ahh! Enfin des températures raisonnables dans un pays civilisé! Bon d´abord Mexico city y´a du monde. Pour donner une idée, Mexico city centre ville, c´est plus de 8 millions d´habitants. Heureusement j´en connais un. Même deux ou trois, mais y´en a un qui m´héberge. J´arrive chez Rodrigo, après avoir passé une brève journée a visiter le centre on se casse a la Montagne faire du bique-cross pendant 4 jours. Le bique cross c´est quand tu fais du vélo dans des pentes que seules prennent les chèvres. Avant de partir, je précise a Rodrigo que ces derniers temps je n´ai pas trop fait de sport et que je les cotes c´est contre ma stricte religion. La il m´interrompt, on ne fait que de la descente. Cool, voila quelqu´un qui sait s´y prendre avec le sport. D´abord traversée du centre de Mexico avec les bicis pour retrouver les copains qui nous accompagnent (on est 7 au total) et pour aller a la station de bus qui nous emmène a la montagne, environ 2 heures au Nord est.
Pendant ce temps les parents de Rodrigo (pas dingues) vont direct la-bas en caisse. Le bus nous dépose a Xicotepec de Juarez, et on va faire le trajet jusqu´a Chicontla (le pueblito ou les parents ont une baraque) en bici. D´abord, ça commence par une pente dans le mauvais sens. Mais bon. Puis après une trop courte descente, une nouvelle cote. En fait tout le trajet c´est pareil. Cote, descente, cote, descente, ... Au bout d´un moment je remarque qu´il vont quand même vachement plus vite que moi. surtout dans les cotes. Je ne suis pas exactement ce qu´on appelle un sportif très régulier mais quand même. En ski je descend plutôt vite. En golf je marche aussi vite que les autres, bref il n´y a pas de raisons que j´aille beaucoup moins vite qu´eux en bici. En y réfléchissant, je me rend compte qu´ils ont des bicis bien équipées. Et puis même leurs fringues ressemblent a celles du tour de France. C´est pas que je pense que ça les fasse aller plus vite mais a tout hasard je commence a poser deux trois questions et il s´avère que cette bande de bouffeurs de pimientos sont tous des compétiteurs de bique cross! Les salauds. Du coup je me fait une raison et des que les cotes sont trop dures je marche a cote du vélo et ils m´attendent en haut. Méthode économie d´énergie. Pour les descentes, ça va a peu près jusqu´au moment ou on atteint les crêtes. La, même les descentes deviennent déraisonnables, et le fait qu´il y ait un gouffre sur un cote, voire sur les 2 cotes n´arrangent rien. Heureusement j´ai de bons freins et je les utilisent a fond pendant que les fous du guidons s´amusent a doubler les voitures (sisi). M´enfin on fini par arriver, tous et entiers (deux trois litres de sueur en moins). Chicontla est un village vraiment typique du Mexique. Presque comme dans Lucky-luke. Habillés en blanc et faisant la sieste a l´ombre des baraques, les Mexicains sont imperturbables et leur principal soucis semble être qu´il fait vraiment trop chaud, d´où la sieste a l´ombre. Ca change de Mexico city.
La famille nous emmène goûter toutes les spécialités locales. Apparemment ils anticipaient hilares le moment ou on allait me présenter des tacos de tripes, de langues ou de cervelle mais la, ils sont tombés sur le mauvais gringo. J´ai cru qu´ils s´étouffaient quand j´ai redemandé un tacos de ojos (a l´œil de bœuf). Egalement mangé du cactus (des nopales) qui me semble être le même que le figuier de Barbarie de nos contrées. Ils le mangent bouilli, pas transcendant mais a essayer.
Dans les jours qui suivent c´est vélo tout les jours, mais plutôt version cross. De plus en plus bique en somme. Le point culminant étant quand on décide de prendre un chemin décrit comme un ´Camino de mula´. Et en plus c´est de la grimpette. La le chemin est tellement abrupt et caillouteux qu´e les deux tiers du trajet se font avec le vélo sur les épaules. Au bout de deux heures de marche (exactement entre midi et deux heures pour tout arranger) on réalise qu´on n´est qu´à moitie chemin et qu´il y en a marre. Donc on redescend, tant pis pour le pueblo avec une jolie vue d´en haut. Sans les vélos ça irait, mais avec ce n´est pas raisonnable. La, je me rend compte qu´ils sont complètement dingues quand je les vois enfourcher leur vélos les cailloux en pente abrupte pour descendre a grande vitesse. Pour moi ça ressemble a du suicide, mais bon c´est leur discipline. Suicide raté puisqu´ils arrivent tous entiers. Je fais le même trajet avec autant de marche que de vélo (seulement quand ça me semble raisonnable). Apres plus quatre jours et plus de 30 crevaisons c´est le retour a Mexico-city ou je suis maintenant. Prochain objectif, le Chiapas où je pars ce soir avant le Guatemala.
P.S.
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