De temps en temps, on me demande des nouvelles du Honduras.
Et bien la situation n'est pas brillante. Côté Famille, Adelay la sœur ainée de Gaby qui était la plus impliquée avec la résistance a dû s'exiler au Mexique ou elle est depuis maintenant 4 mois. Si sa mère et son autre sœur Carolina vont bien c'est parce qu'elles ne sont pas des figures publiques. Partout dans le pays, intimidation, tabassages, et assassinats de journalistes, de leaders paysans, de syndicalistes et plus généralement de personnes ayant participé à la résistance se multiplient.
L'impunité du gouvernement "élu" lors d'élections fantoches est garantie par l'acceptation tacite des pays industrialisés. "Hasard" géopolitique, les États-Unis viennent de mettre en place une nouvelle base militaire au Honduras, probable raison pour laquelle les USA ont laissé faire le coup d'état. Un galon de plus au prix Nobel d'Obama.
L'espoir réside en l'énergie de ceux qui se battent sur place, au péril de leur vie, ou à l'extérieur pour construire une force politique pour s'opposer à cette farce de démocratie.
Pierre à cet édifice, le mémoire de Gaby porte sur ce coup d'état. Informer est vital pour l'avenir de ce pays, mais aussi des nôtres. Si un tel putsch peut avoir lieu avec la bénédiction de l'opinion internationale, c'est qu'un retour en arrière important pourrait s'amorcer. En France la classe politique prend ses libertés avec l'exécutif, le judiciaire, le législatif, avec les médias. J'espère que le triste exemple du putsch et le courageux exemple de la résistance sauront être édifiant pour le comportement "je m'en foutiste" politique en Europe. Bientôt une santé et une éducation publique délabrée en France. Voilà ce qui se passe lorsqu'on laisse faire sous prétexte que tout va (encore) bien.