"La dépêche" m'a tuer

Fantastique! Photos à l'appui, on m'a tué après un braquage. Je ne le ferais plus c'est promis....

http://www.ladepeche.fr/article/2008/04/05/446746-Disparition-de-Pierre-Soum-J-ai-l-impression-d-un-long-cauchemar.html

Je recommande les liens "Sur le même thème" pour lire les commentaires des gens qui se réjouissent de la réaction du boulanger....

Drame d'Escalquens : « une chasse à l'homme »

DDM Extraits : Très remontés, les avocats de la famille du jeune braqueur tué par un boulanger à Escalquens dénoncent le geste d'un homme « qui s'est arrogé le droit de se faire justice ».

Silencieux jusqu'à présent, les avocats de la famille de Pierre Soum, le jeune homme de 20 ans tué par le boulanger qu'il venait de braquer le 18 mars à Escalquens, ont décidé de se faire entendre.

Le mardi 18 mars, vers 20 heures, la caissière de la boulangerie Louis et Madeleine, à l'entrée d'Escalquens, une commune du Lauragais, fait face à un jeune homme qui la braque avec une arme étrange, un mousquet de 30 cm de long.

À l'étage, le commerçant, braqué en novembre et cambriolé une dizaine de fois, accourt avec deux employés. ll saute dans un énorme 4X4, un Chevrolet Tahoé de deux tonnes et 300 chevaux.









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Silencieux jusqu'à présent, les avocats de la famille de Pierre Soum, le jeune homme de 20 ans tué par le boulanger qu'il venait de braquer le 18 mars à Escalquens, ont décidé de se faire entendre. Et ils ne mâchent pas leurs mots. La dramatique course-poursuite engagée avec son 4X4 par le commerçant est une « véritable chasse à l'homme », dénoncent Mes Simon Cohen et François Vintrou. « Il s'est arrogé le droit de se conduire en justicier ! » Ce geste d'autodéfense, stigmatisent-ils, est « un retour à la barbarie. Ce jeune homme avait le droit d'être jugé, pas d'être abattu ».

Le mardi 18 mars, vers 20 heures, la caissière de la boulangerie Louis et Madeleine, à l'entrée d'Escalquens, une commune du Lauragais, fait face à un jeune homme qui la braque avec une arme étrange, un mousquet de 30 cm de long. « Un pistolet genre pirate des Caraïbes », dira la jeune femme qui croit d'abord à un jeu.

L'employée crie, gaze le braqueur qui s'enfuit à pied. À l'étage, le commerçant, braqué en novembre et cambriolé une dizaine de fois, accourt avec deux employés. ll saute dans un énorme 4X4, un Chevrolet Tahoé de deux tonnes et 300 chevaux. A 300 mètres, dans un lotissement, il rattrape le jeune homme et le percute violemment. Pierre Soum est projeté contre un mur. Le crâne fracassé, il agonise dans les minutes qui suivent.

« chasse au buffle »

Cette thèse de l'accident, Mes Cohen et Vintrou la contestent : « c'est une boîte automatique, le véhicule ne peut pas faire de bond. » De même, ils rejettent catégoriquement la thèse de la légitime défense : « Au moment où le commerçant part, il n'y a plus de situation de danger. Ce qui s'est passé, martèlent-ils, est un acte volontaire, commis par un homme qui s'est donné tous les moyens de causer la mort. » Le 4X4 ? « un char d'assaut ! s'exclame Me Cohen. On ne peut pas s'empêcher de penser aux pick-ups avec lesquels dans le Sud des États-Unis, on se livrait à des poursuites de cette nature. C'est une réserve indienne ? Il chasse le buffle ? » s'emporte-il. Les avocats font valoir qu'Éric Verdier « n'est pas un petit commerçant poussé à bout. C'est un chef d'entreprise à la tête de plusieurs sociétés qui rentre d'un voyage d'affaires en Floride. »

Mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, laissé libre sous contrôle judiciaire, Éric Verdier a repris le cours de ses affaires. Pierre Soum, qui avait eu 20 ans le 6 février, a été enterré mardi à Odars, le village où il a grandi.


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«Une fausse manœuvre»
Le commerçant, Éric Verdier, 41 ans, a déclaré durant sa garde à vue qu'il avait été braqué par le fuyard au moment où il le rejoignait et que, dans l'affolement, il avait fait «une fausse manœuvre». «Il a eu peur et a perdu le contrôle de sa voiture», avancent Mes Georges Catala et Alexandre Martin, ses avocats. A l'issue d'une mise en situation, le parquet n'avait pas requis la détention.