Cuba, la démocratie, les communistes.

Décidément, j'y reviens, le sujet me tiens trop à cœur.
Hier soir j'ai longuement discuté avec des filles qui ont passé beaucoup de temps à Cuba. Veronica est fille d'un père qui a fui la démocratie Salvadorienne qui l'avait jeté en prison et torturé pour avoir des idées de méchant. Il était de gauche.
Véronica, une méchante communiste anti démocratique, a commencé à 15 ans à travailler volontairement sans salaire à la mairie de Santa Tecla, ou elle s'est occupé pendant des années de choses aussi subversives qu'aider des gens à trouver à bouffer ou à avoir un toit, aider des gamins à laisser les "pandillas" (gangs) pour essayer de faire quelque chose de leur vie, etc. Bref, une terroriste en herbe comme les rangs des communistes sont farcis. On lui a probablement fait un lavage de cerveau pour être aussi agressive.
Les tyrans cubains, prompts à découvrir le vice chez les jeunes tordus souffrant d'altruisme chronique, lui ont un jour donné une bourse pour étudier chez eux gratuitement ce que la superbe démocratie Salvadorienne lui refusait sagement. Après tout, nos démocraties sont chaque jour plus convaincues que si elle n'a pas le fric pour se payer des études ici c'est probablement qu'elle ne mérite pas d'étudier.
Elle est donc partie à Cuba. Là, on lui a vicieusement offert des carnets de rationnement qui lui ont permis de bouffer, de se soigner, d'étudier. Surement pour lui faire croire à la générosité du pays qui l'accueillait. D'ailleurs, ils ont tellement bien fait semblant qu’ils ont donné ces terribles carnets de rationnements à tous les cubains ce qui leur donne les même droits qu’elle. Forts ces communistes pour le camouflage.
Ils sont tellement forts pour déguiser leur tyrannie qu’ils ont les livres les moins chers du monde.
Comme beaucoup des visiteurs de Cuba, elle est revenue avec une valise pleine des livres qu’elle n’avait jamais trouvé au Salvador, et qu’elle a payé un prix qui ferait fermer la FNAC en dix minutes. C’est bien connu que les dictatures sanguinaires favorisent la lecture pour ramollir le cerveau de leurs sujets et les manipuler plus facilement.
Depuis, comme on lui a lavé efficacement le cerveau, elle essaie d’y retourner tous les ans, et elle nous a raconté des histoires de cet infâme régime. J’en donne quelques exemples.
Un jour, après avoir vu un documentaire (gentiment payé par les USA pour faire la publicité de la vrai démocratie) où on montrait aux états unis la beauté humaine d’avoir 3 voitures et 2 maisons, elle a demandé à un jeune à côté d’elle ce qu’il en pensait. Il a répondu «A quoi ça me servirait d’avoir trois voitures si la femme qui me vend le pain n’a pas assez d’argent pour manger ou payer des études à ses enfants ». Encore un au cerveau lavé dont les raisonnements vicieux puent le terrorisme.
Un matin le frigo de la famille chez qui elle vivait est tombé en panne. Venant d’Amérique centrale, elle connaît la gravité de la perte d’une machine dont le fonctionnement est essentiel dans un pays aussi chaud que Cuba. Toute la journée, elle pensait à qui elle pourrait contacter pour payer la réparation du frigo. Le soir en rentrant de cours, elle demande à la grand-mère qui vit avec eux comment ils ont réparé le frigo, et pourquoi il a changé de couleur. La mamie lui répond surprise qu’elle a juste appelé le bureau concerné (j’ai oublié le nom) et qu’ils le lui ont changé. Comme ce sont des vicieux, ça ne lui a rien couté parce que les produits de première nécessité sont un droit à Cuba. Voilà comment les monstres rouges empêchent le développement des entreprises privées, libres et philanthropiques.
Elle se trouvait aussi là bas lors de la dernière révolution cubaine. Parce que figurez-vous que les Cubains reprennent régulièrement leur vice de la révolution. Un peu comme les vampires ont besoin de sang je suppose. Cette fois c’était la révolution énergétique. Pendant que les démocraties les plus avancées continuent de prêcher l’augmentation de la consommation et la diminution de la pollution, deux améliorations que le sens commun lie très facilement, les cubains ont remplacé toutes les ampoules classiques par des ampoules à économies d’énergie, changé les vieux frigos qui consommaient trop et ont été jusqu’à utiliser leurs vieilles techniques de lavage de cerveau pour faire entrer dans la tête de ses citoyens les principes de l’économie d’énergie. C’est Juan, le fils pêcheur de la mamie qui grondait Veronica chaque fois qu’elle utilisait la lumière ou un appareil électrique pour rien.
En mentionnant la mamie, il me revient que cette vieille dame, abusée par l’état Cubain, et comme la plupart des retraités a repris ses études et est en train décrire un livre sur les Orishas. Sales communistes sans scrupules, ils s’en prennent même aux vieilles !
Bref, je ne vais pas réécrire toute une conversation qui a duré plusieurs heures, pendant laquelle il nous était parfois difficile de retenir des larmes en comparant le sort des pauvres enfants cubains martyrisés par des études obligatoires, des dentistes gratuits et autres des tortures quotidiennes avec celui des heureux salvadoriens dont la démocratie garantit la liberté de ne pas pouvoir aller à l’école, la liberté de crever s’il est malade. Tous ces bienfaits étant eux-mêmes garantis et surveillés de près par la plus grande démocratie du monde, les Etats-Unis qui s’assure qu’ils n’aient aucune chance de tomber dans les travers éducatifs et médicaux des cubains. Je les vois tous les jours faire la manche et se camer dès 5 ans dans la rue. Il n'y en a pas à Cuba.
Allez, vive la démocratie, à bas les dictateurs cubains !