Les Etats-Unis sont toujours en tête, tandis que la Chine gagne du terrain et termine à la 15e place
Plombée par sa fiscalité et ses charges sociales, une faible croissance et sa législation du travail, la France est à la 28e place du classement de 55 pays du monde pour la compétitivité économique.
Ce classement, établi par IMD, est fait sur la base de 323 critères variés, dont un tiers à partir d'une étude d'opinion auprès de chefs d'entreprises.
L'Hexagone se retrouve derrière la plupart de ses voisins européens mais passe toutefois de la 30e à la 28e place.
La faible croissance enregistrée l'an dernier n'a pas aidé: le pays se retrouve à la 53e place du classement. Quant à son taux de chômage, il lui vaut la 43e place.
Si les français ne s'en sortent pas trop mal pour leurs infrastructures (18e rang) et la performance économique (19e), ils tombent en revanche au 42e rang tant pour l'efficacité économique que pour celle de l'Etat.
La raison? La politique budgétaire pour laquelle Paris arrive en dernière position (55e), comme pour le niveau des cotisations sociales des entrepreneurs.
Les Français sont également derniers pour le nombre d'heures travaillées par an et pour "la flexibilité et l'adaptabilité des gens confrontés à de nouveaux défis".
Quant aux relations de travail, elles sont à peine mieux notées (53e), de même que l'attitude générale face à la mondialisation (54e).
Mauvaise note également pour les langues étrangères (45e), et l'économie (41e). Et pour ce qui est de savoir si les indemnités incitent les chômeurs à chercher du travail, la France se classe à la 53e place, de même que pour la compréhension de la nécessité des réformes économiques et sociales.
En revanche, elle arrive au 20e pour son système éducatif. Enfin, elle est sauvée par les entrées d'investissements (3e) et les flux d'investissement à l'étranger (1ère).
Les Etats-Unis toujours en tête, la Chine grimpe
Les Etats-Unis restent l'économie la plus compétitive du monde, suivi par Singapour et Hong Kong qui se classent respectivement à en 2e et 3e position.
La Chine, de son côté, progresse de trois rangs pour se hisser à la 15e place. Parmi les autres grands gagnants, on retrouve l'Allemagne (16e, + 9 places), les Pays-Bas (8e, + 7), la Luxembourg (4e, + 5) et la Suède (9e, + 5).
Du côté des grands perdants, le Japon recule de 8 places pour terminer à la 24e position, l'Afrique du Sud est 50e (- 12), la Finlande (17e, - 7) et l'Australie (12e, -6).
En revanche, l'Inde et la Russie se placent respectivement devant la France et l'Italie (48e). Selon Stéphane Garelli, l'émergence de ces pays, dont les grandes entreprises se lancent dans des acquisitions à l'étranger, risque de remettre en cause les positions des grandes puissances européennes et nord-américaines.
"Nous devrions assister cette année à une montée des mesures protectionnistes. On peut s'attendre à une augmentation du nombre de plaintes déposées devant l'OMC (Organisation mondiale du commerce) pour pratiques déloyales", explique-t-il.
http://www.imd.ch/research/publications/wcy/announcing.cfm