Du côté de chez Soum
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Du côté de chez Soum

Famille Soum & Cie
 
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 et demain ?

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Philippe III
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Philippe III


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MessageSujet: et demain ?   et demain ? Icon_minipostedMar 17 Avr à 15:55

J'ai pris du plaisir à vous lire. Votre façon d'écrire m'a fait me poser des questions.

Qu'est ce que la vérité ? Y a-t-il une vérité ? Quelles seraient les exigences de la vérité ? Qui détient la vérité ?

Je sais ne pas détenir la vérité et je tremble en écoutant les gens qui croient la détenir.

Peut-on être forcé d’adhérer ?

S’agit-il de raisonner, de connaître, d’argumenter, d’entendre, de croire ?

Que gagne-t-on quand on perd ses certitudes ? Suis-je quelqu’un qui sait ? Suis-je quelqu’un qui doute ?

Que puis-je comprendre ? Rien, sinon que quelque chose peut échapper à ma compréhension.

J’aurais pourtant envie de savoir, d’être sur, de pouvoir, comme Barbes, affirmer sans ciller « Vivre libre ou mourir ». Et pourtant, en lisant les textes de cette discussion, en me remémorant les conversations sur Skype avec Poum et Ayotzinco, je me demande si j’ai raison de croire la liberté comme étant primordiale. Si elle l’est, dans quel ordre dois-je classer d’autres principes ? Quels sont ces principes ? Que faire, par exemple, du travail de Maslow sur la pyramide des besoins ? ( pour en savoir plus http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins )

Maslow croyait que pour aboutir au but ultime, l’accomplissement personnel, il fallait accomplie ou satisfaire ses besoins physiologiques en premier, la sécurité en second, acquérir un sentiment d’appartenance et d’amour en troisième, en quatrième venait l’estime des autres et en avant-dernier l’estime de soi.

Ou mettre la démocratie dans l’ordre des choses ?
Pas celle dont se réclament certains pays. Elle est à peine une république.
La vraie démocratie, celle des philosophes, celle qui demande l’adhésion spontanée de tous les individus du groupe. Celle qui, d’une certaine façon, se rapproche de l’anarchie dans le sens ou il n’y aura plus de gouvernants élus ou choisis car chacun sera un gouvernant.

Je crois fermement que cet idéal sera un jour le régime, pour le moment irréalisable, ou tous les individus se retrouveront. De façon spontanée.

Je crois fermement que cet idéal sera atteint un jour. Je ne sais pas ce que cela implique en terme de temps car cela nécessite un changement énorme de la nature humaine. Il nous a fallu des milliers d’années pour réduire, un peu, la barbarie des individus. Il nous en faudra quelque milliers de plus pour, petit à petit, faire évoluer la nature humaine.

Quitte à me répéter, je crois que seule une adhésion spontanée des individus à un idéal commun, et vraiment universel, nous permettra d’atteindre un tel but.

Aucun régime, quel qu’il soit, qui, jouant de la faiblesse des individus, repose sa légitimité sur la violence, la force, les privations ou le chantage ne pourra durer. L’histoire a démontré que les régimes qui naissaient dans le sang disparaissaient dans le sang. A mon sens aucun régime ayant utilisé, ou utilisant, la violence, la force, les privations ou le chantage n’est défendable. Je crois que personne n’a le droit d’imposer son idéal, aussi pur soit-il, à des individus. Seule la conviction peut mener à l’adhésion spontanée.

Tant que les hommes seront et resteront vénaux, égoïstes, sectaires, intéressés, tricheurs, bref faibles, cela ne sera pas faisable.

Cela ne signifie pas pour autant que rien ne pourra se faire d’ici là. Mais il faut être réaliste : l’impact de nos actions sur le futur auquel j’aspire est et sera mineur.

Dans ce sens, et tout en gardant mon sens critique, je m’inscris dans un système de pensée qui considère les options de société aujourd’hui disponibles comme relativement peu importante. La seule chose que je redoute vraiment c’est que le manque de maturité des individus face à un tel enjeu n’aboutisse à l’extermination de l’humanité voire de la planète.

Je suis tenté par une approche différente puisque je crois ne pas avoir le choix. Je crois que c’est le seul moyen pour arriver un jour à faire la synthèse nécessaire et spontanée entre le bien et les besoins des individus d’une part et le bien et les besoins de la planète de l’autre.

Je crois fermement qu’une telle osmose se fera dans le temps.

Dans cette optique toute forme de répression, de violence, d’absolutisme est contre-productif et pour moi indéfendable. Plus les individus souffriront, plus leur rancœur contre le régime qui l’impose retarde l’acceptation naturelle et spontanée de l’objectif communautaire universel futur.

Chacun est libre, bien sur, de choisir un autre idéal, de proposer un autre modèle. Par contre, à mon sens, aucun des exemples cités n’est défendable.

Ni Cuba, Ni les Etats-Unis, ni la France, ni aucune entité actuelle ne peut à mon sens servir de modèle.

Chacun de ces exemples utilise des références idéologiques, culturelles, philosophiques, religieuses, économiques ou autres trop différentes, trop empreintes de régionalisme, bref trop sujettes aux différences et donc aux divisions, pour être utilisées de façon à atteindre un objectif universel réel.

A ce propos la déclaration dite universelle des droits de l’homme est déjà un crédo inacceptable pour plusieurs pays du fait de ces mêmes références idéologiques, culturelles, philosophiques, religieuses, économiques ou autres. Personne, à mon sens, ne devrait essayer de l’imposer. Aucun peuple n’a le droit d’imposer son modèle, son mode de pensée, à un autre peuple. On ne peut forcer quiconque à adhérer à quoi que ce soit. Ce n’est à mon avis qu’un crédo facile pour qu’une majorité musclée fasse pression sur une minorité plus faible. La déclaration des droits de l’homme est utilisée aujourd’hui comme le bréviaire et la croix des évangélisateurs. Elle est aussi peu crédible, aussi peu défendable, et ne peut servir de modèle. De plus en étant utilisée comme justification, la déclaration des droits de l’homme crée le genre de rancœur dont je parle plus haut.

Alors et même si je doute que le terme choisir soit approprié, je crois difficile de choisir, aujourd’hui, entre les différents modèles proposés, ils ont tous certains avantages et des inconvénients certains. Il n’existe pas encore de modèle parfait. Il faudra encore attendre longtemps.

Par contre je garde mon sens critique.

Je plains les individus qui sous prétexte d’idéologie utilisent démagogie et populisme pour souligner leur argumentation.
Je plains les individus qui se sont arrêtés de penser et de réfléchir et qui continuent de soutenir tel ou tel modèle sous prétexte qu’il fonctionnait quelque part il y a des années voire des siècles.
Je plains ceux qui refusent le dialogue sous prétexte que leur mode de pensée et le seul valable et qui ne supportent pas la contradiction.
Je plains ceux qui en sont réduit à récuser systématiquement les arguments des autres et quine fournissent pas d’argument constructif au dialogue.
Je plains ceux qui ne voient pas plus loin que le pas de leur porte et qui n’imaginent pas ce qui se passe dehors.
Je plains ceux qui, imbus de leur certitude et de leur intelligence, sont devenus intolérants face à ceux qui ne sont pas comme eux.
Je plains ceux qui croient aujourd’hui acquis et ne voient pas les dangers de demain.
Je plains ceux qui se complaisent dans la bêtise et la médiocrité.
Je plains ceux qui critiquent mais ne proposent rien.

Je voudrais pouvoir discuter de tout sans a priori, je voudrais qu’on puisse vivre en paix, je voudrais qu’on se respecte, je voudrais qu’on s’aime, je voudrais voir disparaître la violence, je voudrais qu’on ne souffre plus, je voudrais le bonheur universel, je voudrais que tous les besoins soient satisfaits.

Je voudrais continuer à rêver mais le réveil sonne pour un demain qui pourrait faire peur.
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Poum
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Poum


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MessageSujet: Pas demain: AUJOURD'HUI!   et demain ? Icon_minipostedMar 17 Avr à 18:51

On est bien d’accord, sur pleins de points et je pense pas qu’il y ai beaucoup de débat sur le fait que la vérité est quelque chose de très relatif que seule les religions croient détenir et qu’on voudrait tous vivre dans une société qui nous respecte et nous permette de nous épanouir.

Par contre, je ne crois absolument pas qu’il faille croire qu’un jour avec le temps qui passe, la nature humaine va se perfectionner. Si la nature humaine était si bonne, tu pourrais mettre n’importe quel type de gouvernement, d’organisation sociale, et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes puisque tout le monde serait beau et gentil.
L’homme naît animal et individualiste (contrairement aux fourmis), avec des instincts, des colères, des désirs. L’enfant n’est pas une créature innocente que la société pervertit avec le temps, c’est une boule de passions égoïstes que le corps social éduque pour en faire un élément fonctionnel d’une société d’individus. C’est au travers de l’éducation (famille, école, environnement social…) que le petit homme devient honnête, responsable et qu’on peut ainsi vivre ensemble dans une relative harmonie. Pourquoi dans certains pays pourtant apparemment similaires (USA/Canada, El Salvador/Nicaragua), les taux de violence sont-ils si différents ? C’est un problème d’éducation, et de culture (et c’est pas en la privatisant qu’elle va s’améliorer).
Même chose de la participation sociale, un individu ne se sent pas concerné de façon spontanée, il se sent participant de sa société si on lui donne les outils intellectuels pour ça. s’il est formé pour ça, s’il a l’information disponible pour ça.

Et c’est justement pour ne pas attendre des milliers d’années un hypothétique changement de la nature humaine que l’homme doit faire des propositions (imparfaites) de sociétés. La démocratie avec ses avantages et ses limites. La société cubaine en est une autre, et au lieu de la mépriser systématiquement, on devrait se demander ce que sont ses points forts et ses points faibles parce que c’est avoir des œillères bien épaisses que n’y voir qu’une pale copie des dictatures staliniennes qui n’a rien de bon que ne nous offrent déjà nos démocraties.
Comme le mentionne Philippe, si on attend des milliers d’années, on risque plus de faire péter la planète que de changer la nature humaine ! Alors surtout ne pas attendre et faire des propositions aujourd’hui. Le paradis après la mort c’est bon pour les intégristes religieux, les changements c’est maintenant ou c’est trop tard.
Et les changements sont parfois douloureux. La révolution française : des bains de sangs, et pourtant, aujourd´hui que d’acquis ! La fin de l’apartheid en Afrique du Sud, c’est un prix Nobel de la paix qui prend les armes. La révolution cubaine a été une des moins sanglantes de l’histoire avec une tradition d’éducation et de respects des civils comme l’histoire en montre trop peu, voire pas.
Nelson Mandela explique lui-même très bien comment l’absence de participation est une violence en soi. La résistance en France est un autre exemple de violence nécessaire. Les passifs étaient ils inncents? Peut-on laisser des gens en exterminer d’autres sans réagir ? Nos sociétés exploitent honteusement le travail des enfants, mais discrètement, loin des yeux des votants. Peut-on l’accepter de manière modérée ?
Il n’y a pas de modèle de société, il y a des propositions, des essais empiriques. De nombreux systèmes, superbes sur le papier, s’avèrent désastreux en pratique. Il n’y a pas plus de solution globale, parfaite et absolue qu’il n’y a d’homme bon.

Tous les modèles sont des essais de sociétés. Certains me paraissent honnêtement essayer de tendre vers une société dynamique qui cherche à améliorer l’homme, et c’est à mon sens le cas de Cuba. D’autres sont de mauvaises excuses, comme le néo libéralisme actuel pris dans son sens politique, qui ne sert qu’à concentrer les richesses dans les mains de ceux qui en ont déjà trop en prenant l’excuse d’une liberté de façade. Aujourd´hui l’Amérique latine est pour moi le continent le plus actif dans cette recherche de solutions. Le Venezuela aidé par son pétrole fait la nique à la première puissance au monde et pendant qu’on les accuse de populisme, ont éradiqué l’analphabétisme, coopèrent avec d’autres pays novateur pour créer des aides internationales gratuites et sans conditions. L’équateur vient de payer sa dette et de foutre dehors une fois pour toute FMI et banque mondiale dont « ils ne veulent plus entendre parler ». Cuba s’adapte au monde nouveau. Pendant que l’Europe et les USA « votent utile », et refusent le changement nécessaire en faveur des états plus pauvres qu’ils continuent d’exploiter. Ce sont les premiers à grincer des dents et à menacer lorsqu’un pays propose une autre voie en les traitant de démagogues, de populistes, de dictateurs.

J'aila flemme de faire une conclusion alors je vais faire diversion:
Vive besancenot.

Ouarf ouarf ouarf....
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MessageSujet: Re: et demain ?   et demain ? Icon_minipostedMar 17 Avr à 23:56

On est bien d’accord, sur pleins de points et je pense pas qu’il y ai beaucoup de débat sur le fait que la vérité est quelque chose de très relatif que seule les religions croient détenir et qu’on voudrait tous vivre dans une société qui nous respecte et nous permette de nous épanouir. Seules les religions ? Tu oublie que des centristes mous tels Mao, Staline et d’autres comme Hitler étaient eux aussi persuadés de détenir la vérité. Par contre je ne savais pas qu’ils étaient religieux.

Par contre, je ne crois absolument pas qu’il faille croire qu’un jour avec le temps qui passe, la nature humaine va se perfectionner. Si la nature humaine était si bonne, tu pourrais mettre n’importe quel type de gouvernement, d’organisation sociale, et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes puisque tout le monde serait beau et gentil. D’abord c’est la différence entre une forme d’optimisme et une forme de pessimisme. C’est la différence entre l’homme peut et va s’améliorer et l’homme est indécrottable suicidons nous. Quant à Candide, cela fait longtemps qu’il n’est plus d’actualité. L’homme naît animal et individualiste (contrairement aux fourmis), avec des instincts, des colères, des désirs. L’homme est un animal qui a l’outrecuidance de se croire plus développé que les autres. L’enfant n’est pas une créature innocente que la société pervertit avec le temps, c’est une boule de passions égoïstes que le corps social éduque pour en faire un élément fonctionnel d’une société d’individus. C’est au travers de l’éducation (famille, école, environnement social…) que le petit homme devient honnête, responsable et qu’on peut ainsi vivre ensemble dans une relative harmonie. Pourquoi dans certains pays pourtant apparemment similaires (USA/Canada, El Salvador/Nicaragua), les taux de violence sont-ils si différents ? C’est un problème d’éducation, et de culture (et c’est pas en la privatisant qu’elle va s’améliorer). L’éducation n’est elle pas essentiellement basée sur ce que les gens sont prêts à accepter pour vivre en communauté de façon plus ou moins spontanée. N’est-ce pas l’éducation qui permet à une société d’évoluer ? L’éducation n’est elle pas l’espoir de demain ?
Même chose de la participation sociale, un individu ne se sent pas concerné de façon spontanée, il se sent participant de sa société si on lui donne les outils intellectuels pour ça. s’il est formé pour ça, s’il a l’information disponible pour ça. Je ne crois pas que l’homme de Cro-Magnon ait eu besoin de tout cela pour avoir une forme de participation sociale. La vie en groupe est venue de besoins spontanés : besoins physiologiques primaires, besoin de sécurité. Cela n’était enseigné nulle part à l’époque !!!

Et c’est justement pour ne pas attendre des milliers d’années un hypothétique changement de la nature humaine que l’homme doit faire des propositions (imparfaites) de sociétés. La démocratie avec ses avantages et ses limites. Démocratie ? Ou ? Depuis quand ? La société cubaine en est une autre, et au lieu de la mépriser systématiquement, on devrait se demander ce que sont ses points forts et ses points faibles parce que c’est avoir des œillères bien épaisses que n’y voir qu’une pale copie des dictatures staliniennes qui n’a rien de bon que ne nous offrent déjà nos démocraties. Je ne crois pas défendable un régime, quel qu’il soit, utilisant la force pour imposer des idées. Je ne crois pas défendable un régime, quel qu’il soit, sous prétexte qu’il est moins pire que le précédent. Je ne crois pas défendable un régime, quel qu’il soit, qui brime d’une façon ou d’une autre, les gens qui ne se conforment pas a des règles arbitraire édictées par une minorité dirigeante.
Comme le mentionne Philippe, si on attend des milliers d’années, on risque plus de faire péter la planète que de changer la nature humaine ! Je crois avoir dit le redouter. Je n’ai pas prophétisé cet événement. Alors surtout ne pas attendre et faire des propositions aujourd’hui. Le paradis après la mort c’est bon pour les intégristes religieux, les changements c’est maintenant ou c’est trop tard. Comme plus haut c’était la différence entre l’optimisme et le pessimisme, je crois que c’est la différence entre ceux qui espèrent encore et ceux qui n'espèrent plus.
Et les changements sont parfois douloureux. La révolution française : des bains de sangs, et pourtant, aujourd´hui que d’acquis ! Acquis ? Ou ? Quand ? Je crois que le 21 avril 2002 était un premier coup de semonce. Ceux qui jouent avec la liberté des autres ne devraient pas oublier qu’un retour en arrière est toujours possible. La fin de l’apartheid en Afrique du Sud, c’est un prix Nobel de la paix qui prend les armes. La révolution cubaine a été une des moins sanglantes de l’histoire avec une tradition d’éducation et de respects des civils comme l’histoire en montre trop peu, voire pas. Je ne crois pas défendable un régime, quel qu’il soit, sous prétexte qu’il est moins pire que le précédent. Ce n’est pas parce qu’on zigouille moins de gens que les autres qu’on ne demeure pas un criminel.
Nelson Mandela explique lui-même très bien comment l’absence de participation est une violence en soi. La résistance en France est un autre exemple de violence nécessaire. Les passifs étaient ils innocents? Peut-on laisser des gens en exterminer d’autres sans réagir ? Attention aux ingérences. Ce sont des prétextes qui mènent à des abus sans fin. Nos sociétés exploitent honteusement le travail des enfants, mais discrètement, loin des yeux des votants. Peut-on l’accepter de manière modérée ? Le travail des enfants est une question d’évolution. Il n’a disparu chez nous que depuis peu. Qui peut exiger des autres les mêmes évolutions que les nôtres, en même temps que les nôtres ? Comment imposer aux autres le même cheminement sans laisser le temps à ces sociétés d’évoluer vers ce que nous croyons être mieux ? Je ne défends pas le travail des enfants, c’est une question de principe pour moi que de laisser le temps à l’évolution. Brusquer les choses ne permet que de construire des fondations de sable la ou il faudrait au moins du granit.
Il n’y a pas de modèle de société, il y a des propositions, des essais empiriques. De nombreux systèmes, superbes sur le papier, s’avèrent désastreux en pratique. Il n’y a pas plus de solution globale, parfaite et absolue qu’il n’y a d’homme bon. Pour le moment. D’où le besoin d’être patient et de comprendre que le bien de l’humanité et de la planète ne se décident pas aujourd’hui, mais se construisent peu à peu.

Tous les modèles sont des essais de sociétés. Certains me paraissent honnêtement essayer de tendre vers une société dynamique qui cherche à améliorer l’homme, et c’est à mon sens le cas de Cuba. Là c’est, à mon sens, purement subjectif. D’autres sont de mauvaises excuses, comme le néo libéralisme actuel pris dans son sens politique, qui ne sert qu’à concentrer les richesses dans les mains de ceux qui en ont déjà trop en prenant l’excuse d’une liberté de façade. D’autres diront, aussi honnêtement, que c’est dans le but de construire un avenir meilleur. Aujourd´hui l’Amérique latine est pour moi le continent le plus actif dans cette recherche de solutions. Le Venezuela aidé par son pétrole fait la nique à la première puissance au monde et pendant qu’on les accuse de populisme, ont éradiqué l’analphabétisme, coopèrent avec d’autres pays novateur pour créer des aides internationales gratuites et sans conditions. A mon sens la vrai question est sur la durée. Ce n’est pas parce qu’un régime est bon pendant un certain temps que cela va durer. Quelles seront les conséquences une fois la corruption des hommes et le temps passés par là ? L’équateur vient de payer sa dette et de foutre dehors une fois pour toute FMI et banque mondiale dont « ils ne veulent plus entendre parler ». Très bien. J’en suis heureux. Mais quel serait le régime en place si d’autres n’avaient pas prêté de les fonds pour les sortir de leurs déboires d’alors ? Qui le sait ? Cuba s’adapte au monde nouveau. Pendant que l’Europe et les USA « votent utile », et refusent le changement nécessaire en faveur des états plus pauvres qu’ils continuent d’exploiter. Ce sont les premiers à grincer des dents et à menacer lorsqu’un pays propose une autre voie en les traitant de démagogues, de populistes, de dictateurs. Quelle est l’importance du vote, utile ou inutile, à l’échelle de l’humanité. Si on se souvient de quelque chose se sera peut être des élus et encore ce n’est pas sur.

J'ai la flemme de faire une conclusion alors je vais faire diversion:

Vive besancenot.

Ouarf ouarf ouarf....

J'ai la flemme de faire une conclusion alors je vais faire diversion:

Vive François II du Béarn.

Et à dimanche 20h00 pour une surprise ......
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ZAZA
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MessageSujet: Aujourd'hui il n'y aura pas de smilies dans mon texte !!!   et demain ? Icon_minipostedMer 18 Avr à 13:34

Je n’ai pas l’habitude de donner des opinions politiques, philosophiques ou religieuses mais je vais essayer d’apporter ma pierre (mon petit caillou) à l’édifice : en vous lisant, j’ai l’impression d’être entre vous et de vous écouter parler, de vous voir discuter, élever le ton, vous radoucir, être d’accord… Je vous admire d’arriver à parler aussi facilement de ces sentiments qui vous habitent. Chez moi c’est très confus et excusez-moi par avance du désordre de mes idées…

Nous ne changerons pas le monde par la violence : Pierre, honnêtement, crois-tu vraiment, au plus profond de toi, que les français sont capables de refaire 1789 ou ne serait-ce que 68 ? Non ! Même ton facteur qui sous ses grands airs de révolutionnaire, a un certain confort qu’il n’est certainement pas prêt de lâcher : il vit avec une éditrice (issue de la haute bourgeoisie française) d’une des plus grandes maisons d’édition française et lui a même fait un enfant ! Demande lui demain de tout abandonner, de risquer de tout perdre pour faire la révolution !

Les acquis de la révolution française ont depuis longtemps été oubliés : combien de gens ne vont pas aller voter dimanche parce qu’il va faire beau ? Combien de gens ne sont pas inscrits sur les listes électorales ? Combien de gens vont voter « sanction », pour un petit parti ?
A Paris, la baguette normale de pain va jusqu’à 98 cts dans certaines boulangeries (je te rappelle que le prix du pain a été une des premières causes de la révolution) et bien qu’est ce que tu fais toi ? Tu prends ta banderole et tu squattes devant la boulangerie en gueulant « boulanger voleur ! Boulanger affameur ! » ? Non tu fermes ta gu… et tu achètes ton pain parce que tu en as besoin et que c'est à côté de chez toi ! Même les plus démunis te disent « il est cher mais il est tellement bon ! »

Sous Louis XIV, tu louais un chapeau et tu pouvais demander une audience au roi : essaie maintenant d’aller à l’Elysée, de parler à un ministre…
Nous pensons que la liberté, la démocratie est la plus belle des choses : regardez autour de vous ! Lorsque Cécilia a fait la une de Paris Match, Nicolas a fait viré le directeur de publication ! Lorsque Cécilia, séparée à l’époque, a écrit un livre avec un journaliste et qu’elle a eu peur des réactions, elle a téléphoné à Nicolas pour qu’il en fasse interdire la publication…Lorsque David, grand judoka devant l’éternel plante une entreprise, il appelle Jacques qui fait voter une loi d’amnistie ! Lorsqu’une bonne sœur doit refaire ses papiers d’identité et qu’elle refuse d’enlever la cornette, elle appelle son amie Bernadette pour qu’on fasse une exception ! Et à gauche, ce n’est pas mieux : 14 ans de monarchie !

Nous pensons que la liberté, la démocratie est la plus belle des choses : qui va voter à Droite dimanche ? TF1 et le football ! Les autres hésitent encore…Alors, c’est ça la liberté, la démocratie ? Les médias et le sport ? Ils nous ont installé dans un petit confort et comme à Rome avec « du pain et des jeux », ils nous tiennent ! Mais cette Rome là ne tombera pas ! Pas par la faute des romains ! Nous ne bougerons pas ! Oh oui, de temps en temps, il y aura un sursaut mais si petit…

Nous pensons que la liberté, la démocratie est la plus belle des choses : regardez autour de vous ! Combien de pays du bloc de l’est sont revenus à gauche voire au communisme ? Interrogez les anciens de ces pays, ils vous diront qu’avant c’était pas si mal même s’il n’y avait pas la liberté. La Russie est la preuve que même en changeant un régime, tu ne changes rien et rien ne changera : les Tsars ? Une dictature ! Révolution ! Le communisme ? Une dictature ! Révolution ! L’autre connard ? Un dictateur (son surnom n’est-il pas le tsar ?) ! Pas de révolution ? Non, pourquoi faire ? Nous sommes pas si mal, il nous a apporté pas mal de confort, nous sommes presque des occidentaux : on mange bien, on vit à peu près bien. On a du chômage comme vous ; on a des milliardaires comme vous, des pauvres, comme vous, une politique corrompue ? Comme vous !

Notre société n’est pas la meilleure, c’est vrai, mais arrêtez d’aller voir ailleurs et d’y voir quelque chose de mieux : Cuba est une dictature !


Vous avez tous les deux raison lorsque vous dites que l’homme est un animal, mais merde, faites-lui confiance ! La nature humaine n’est pas bonne, c’est vrai mais elle n’est pas mauvaise non plus :
L’homme est un animal oui d’accord mais les animaux ne sont ni bons ni mauvais, ils sont : les félins tuent pour se nourrir (bien ?) mais aussi pour le plaisir, par jeu (mal ?)…

Vous avez tous les deux raison lorsque l’un dit espérer voir l’homme changer et l’autre de lui répondre que « l’homme naît (…) individualiste », et c’est vrai que la nature profonde de l’homme ce n’est pas les autres mais le soi. Bien sûr que tu travailles, tu vis pour te faire plaisir d’abord à toi. Et ne me dites pas le contraire, tout le monde est comme ça (à part peut-être l’Abbé Pierre et encore) : Pierre, tu es parti à l’autre bout de la planète pour vivre ta vie ; je ne te le reproche pas, bien au contraire mais ce simple choix n’est-il pas une preuve d’individualisme, d’égoïsme ? T’es-tu posé la question de Mémé qui flippe chaque fois que ses petits-enfants quittent le département ? A Paris, elle m’appelle au moins 1 fois par mois si ce n’est pas 2. Comment fait-elle pour toi ? Est-ce que tu lui écrits souvent ? Et tes parents, même s’ils sont contents de te voir heureux, n’auraient-ils pas préféré te savoir en France ? T’es-tu demandé si tes frères n’avaient pas besoin de toi ? Mais voilà, tu es parti quand même…et tu as eu raison Pédrito !

Je pense qu’il y a un moment où l’homme agrandit son cercle et oublie de n’être plus qu’un moi mais devient un nous : c’est lorsqu’il devient famille. Mais l’égoïsme est toujours là : il est seulement plus large !

Et je vais vous dire franchement : si l’égoïsme, c’est penser à soi et à sa famille alors oui, je suis un monstre d’égoïsme parce que vous ne pouvez pas vous imaginer comme je vous aime tous et comme je suis fière d’appartenir à cette famille avec tous ses défauts, ses têtes de cons et toutes ses différences qui font que nous nous réunissons toujours à Noël, que nous nous parlons toujours, que nous sommes capables de nous engueuler et nous retrouver après.
Si vous saviez comme je suis fière d’être la fille de deux personnes qui s’aiment et se respectent comme au premier jour ! De ces deux personnes qui ont su faire de nous ce que nous sommes. Si vous saviez comme je suis fière de mes frères et sœur, de Robert qui est un grand frère à la mode ancienne : toujours là à t’écouter, te protéger, t’aimer ; de Sophie qui a eu le courage de croire en son amour pour Guillaume et qui contre nous tous s’est battue et a récupéré cette tête de mule qui ne voulait pas entendre parler de mariage (ne se fiance-t-il pas bientôt ?), de Pica qui a eu les « couil… » de faire ce qu’aucun de nous (sauf toi Philippe) n’avait fait avant : de s’engager !
Si vous saviez comme je suis fière de vous mes cousins : de toi Philippe qui, avec Selam, nous a fait une petite cousine magnifique ! De toi Pierre qui, d’une amourette de vacance en a fait ta femme et qui es parti à l’autre bout du monde loin de nous pour construire ton monde, ta vie ! De toi Frédo, qui fait péter tous les compteurs ! De toi Bébé que j’appellerai Bébé tout le reste de ma vie, de toi Nico, de toi Olivier, de toi Stéphane, de toi Aurélie « ma fille » qui assume tes choix, de toi Dodie, et de toi mon Laurent qui, malgré ta différence, est capable d’autant d’amour que nous tous réunis.
De vous tous mes oncles et tantes car lorsque je vois l’autre branche Soum qui ne se parle plus, qui... toutes ces choses qui me paraissent dingues, que nous ne ferions jamais !
De toi ma Mémé, oh oui de toi, le ciment de toute cette smala !

Oui je suis égoïste parce que je veux vous garder comme vous êtes.
Oui je suis égoïste parce que je n’ai jamais donné mon sang mais pour vous je donnerai ma main, mes yeux…
Si c’est ça l’égoïsme, oui je suis égoïste et je le revendique haut et fort !

Je connais un restaurateur qui filait aux étudiants de son immeuble, tout ce qui restait le soir et il ne le criait pas sur les toits, je connais une actrice qui a donné l’intégralité de son cachet du contrat d’image (avec une grande marque de produits luxe) à une association pour venir en aide aux enfants battus et elle ne l’a pas crié sur les toits ! j'appartiens à la famille d'un médecin, bourgeois dans une petite ville de province, qui à sa mort a vu le journal local titré « Mort d’un Humaniste ! » et il n’a jamais appartenu à aucun parti ! Alors je vais vous dire, est-ce que ce n’est pas ça le propre de l’homme : être humaniste ! Aider avec ses possibilités, ses moyens, son amour ?

Plusieurs petits mondes heureux ne font-ils pas un grand monde ?

Traitez-moi d’utopiste, de tout ce que vous voudrez mais sachez que je ne fais confiance à aucun parti, aucune religion, ni aucun dogme pour changer l’homme : je ne crois qu’en lui !
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MessageSujet: Re: et demain ?   et demain ? Icon_minipostedMer 18 Avr à 16:45

Effectivement j'acquiesse.
Nous devons croire en l'homme.
C'est, à mon sens, l'évidence même.
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MessageSujet: Re: et demain ?   et demain ? Icon_miniposted

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et demain ?
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